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L’espace grouillait de monde.
Le commandant Marsino évoluait entre les personnes rassemblées en serrant les poings. Sa mâchoire carrée contractée, ses traits durcis et ses yeux gris devenus presque noirs de colère reflétaient sans ambiguïté son humeur.
Il comprenait l’appel de sa capitaine mais lui en voulait de ne pas avoir su gérer seule.
Des personnes l’interpellaient qu’il ignora ouvertement. Il avançait résolument vers une porte gardée pour le moment par plusieurs pandores.
— Bon Melki, on entre, vous me faites le topo, je regarde et je repars. C’est ma soirée de repos, donc, vous vous débrouillez, ok ?
La jeune femme résignée baissa la tête et lui ouvrit le battant. Ce n’était pas le moment de faire des vagues et de tenir tête à son chef.
Le sol de la grande pièce rectangulaire était carrelé en noir et blanc. De chaque côté étaient disposés plusieurs rangs de fauteuils. Au fond, sur une estrade, trônait un imposant bureau au-dessus duquel était accroché, entre une lune et un soleil, un triangle en métal doré avec en son centre, un œil ouvert.
Le commandant jeta des regards furtifs à la salle. Le va-et-vient des techniciens scientifiques tranchait avec l’immobilité du corps massif étendu sur le sol.
— Eh, Roland tu ne vas pas faire la tête quand même. Regarde, ta pauvre capitaine en a les larmes aux yeux. Et puis, tu te rends compte, après les sorcières, nous voici dans l’antre des frangins. Je me demande ce qu’ils nous ont concocté. Quelle soirée ou plutôt, quelle nuit !
— Voyons Gérard, nous sommes sur une scène de crime, contiens ta joie et toi Roland, s’il te plait, redeviens notre bon enquêteur. Nous allons marcher sur des œufs à partir de maintenant. Pour ma part, j’ai aperçu quelques têtes bien connues parmi les personnes présentes. Personnes que vous avez tous les deux choisi ne pas voir.
Le commandant se secoua. Son ami Elias avait raison. Il ne pouvait pas négliger ce qui s’était passé entre ces murs parce que sa soirée avait été interrompue.
— OK, Melki, je pars du principe que vous m’avez fait venir pour une bonne raison. Quelle est-elle ?
L’officier de police judiciaire tiqua et répondit sèchement.
— Mon commandant, je vous ai appelé parce que nous avons affaire à un meurtre peu commun dans un endroit tout aussi exceptionnel. Je me suis dit que vous aimeriez voir sur place plutôt que je vous montre des photos lundi.
— Mouaif, je vous ai vexée. Désolé Melki, j’ai confiance en vous. Alors vous voulez bien excuser votre patron bourru et nous décrire ce qui s’est passé ?
La jeune femme sourit et expliqua.
— L’homme a été retrouvé dans cet état par le Vénérable Maître de cette loge qui fait partie du Grand Orient de France.
— Aïe aïe aïe, il va falloir en plus se taper le jargon des francs-maçons maintenant…
— Tu exagères Gérard […]


