🧐 Je reçois en messages privés sur mon compte instagram de nombreuses demandes de « jeunes » auteur-ices me questionnant sur l’intérêt et l’organisation des rencontres-dédicaces en dehors des signatures en librairies.
J’ai donc décidé d’aborder ce point qui peut paraître de l’extérieur assez simple, mais qui pour l’auteur-ice auto-édité ne va pas de soit. C’est parfois un vrai parcours du combattant.
🤐 Je ne parlerai pas des auteur-ices qui sont édités par des maisons d’édition qui vont tout organiser pour eux. Les chanceux, ils n’ont pas ou plus à faire toutes les démarches pour obtenir leur bout de table, pour rencontrer enfin leurs futurs lecteurs…
Alors voici mes réponses aux questions posées :
🤔 Pour un auteur, est-ce que les rencontres dédicaces sont un passage obligatoire ?
👉 Non, absolument pas. D’ailleurs, certains auteur-ices détestent ça, parce que le fait d’écrire relève de l’intime et qu’il n’est pas toujours facile de se retrouver au milieu d’une foule pour parler de son livre. Ensuite, il y a la dimension de la vente, en particulier pour les auteur-ices auto-édités qui ne sont pas distribués par des librairies physiques. Et là, c’est tout le problème : écrire et vendre, ce ne sont pas les mêmes postures. Pour ma part, je ne suis pas très douée pour forcer la vente de mes ouvrages, certains auteurs sont de redoutables vendeurs, je n’en fais pas partie.
🤔 Pourquoi y participes-tu alors ?
👉 C’est un moment privilégié pour rencontrer les lecteurs et d’autres auteurs également. J’adore ces moments de partage, c’est une valeur importante pour moi. On fait des rencontres exceptionnelles, ça fait beaucoup de bien et c’est très inspirant. Je glane des idées. Les remarques, les critiques aident à s’améliorer. Bon, mais je suis aussi réaliste, je ne vais pas parcourir la France pour participer à tous les salons, cela représente un coup financier important. Il faut faire des choix concrets. Entre le plaisir de la rencontre et la nécessité de vendre un minimum pour rentrer dans ses frais, il faut trouver l’équilibre.
🤔 En fais-tu souvent ?
👉 Quand j’ai commencé à écrire oui, j’ai participé à de nombreuses rencontres et je me suis épuisée, car cela demande beaucoup d’énergie. Être en vadrouille tous les week-ends et pendant les vacances scolaires n’est pas idéal pour une vie de famille équilibrée. Aujourd’hui je choisis les salons. J’en ai parfois plusieurs dans le mois, puis plus rien pendant quelques mois. Cela me va très bien.
🤔 Quels conseils donner à un auteur-ice qui y participerait pour la première fois ?
👉 Pour certains salons, il est nécessaire de faire partie d’une association d’auteurs, ou d’être invité par un libraire pour y participer. Il faut donc se renseigner sur les conditions d’accès et voir également quel matériel est fourni, si le salon a lieu en extérieur ou en intérieur. Par exemple, pour le salon des écrivains de Provence à Fuveau, je me suis inscrite en ligne et j’ai envoyé Meurtre en Mairie qui a été sélectionnée par le comité de lecture. Je suis donc invitée le samedi 6 septembre 2025.
Ensuite, il y a le matériel indispensable : l’eau, les stylos, les marque pages à offrir, les flyers pour les personnes qui hésitent, une nappe blanche ou noire et des crochets pour la stabiliser s’il y a du vent, des petits chevalets pour tenir les livres…
Il faut également être clair sur ses objectifs et ses besoins : certains auteurs feront la tête parce qu’ils n’auront vendu dans la journée que 10 ouvrages, alors que d’autres seront satisfaits d’en avoir vendu qu’un…